Un vieux poème dont j'avais oublié l'existance...
Puit de la Vie, puit de l'Amour, puit de la Mort
Blottie dans leur manteau d'épine je m'endors
le sang de mes blessures coulent comme le vin des tavernes
Que boivent les hommes loin de cette caverne
Sur mon lit de lys blancs au doux parfum de deuil
Non ce n'est pas encore la Mort qui me berce
Dans ses bras, ô douces fleurs, ô doux glaïeuls
Mais ta faulx, comme la glace, entre en moi et me blesse
Il y a quelques heures à peine que je t'aime
Te rejoindre, toi, repos éternel, toi qui
Tardant à venir, je dus moi-même mettre un point à ma vie
Par mon geste, aile de colombe, rend ma peau blême
Mon ventre brûle et se tord, merci suicide
Grâce à toi, je m'évapore, teint livide
Mon esprit, de ses ailes d'argent, d'or et de blanc
Prend don envol et me quitte, libre est le vent
Enfin sur ton cheval noir, je te vois
Arriver au loin, je t'ouvre les bras
Embrasse-moi et par ton être je vais pouvoir
M'endormir loin de tout et vivre avec toi
Debout devant moi, bel homme, bel amant, te voilà
Je t'attendais, amour de ma vie, tu es là
Tout contr moi, ta voix gonfle ma voile noire
Celle de mon bateau que tu n'as pas laisser choir
L'histoire est close, l'écriture bleue est décédée
Aigues marines perdues au fond de l'océan
Invisibles, cachées, enfouies dans le sable blanc
Le glas sonne, je ne l'entendrais jamais.