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Le consentement refusé
21/06/2006 15:19
Labyrinthe aux sabres alléchants, sublimes, Ô plaies du passé amoureux de l'abîme Peinds mon corps de ton encre rouge, flamboyant Aux multiples ratures, immondices du sang
Ton oeuvre si repoussante par la beauté Hideuse de son être aux joies du décès Fiole d'indigo aux reflets d'amours déçues Extrait de ce poison des coeurs corrompus
Le coeur balafré, essai des jeunes archers Sur les papillons frêles et bleus du ciel voilé Attractés par les avances, ces trompeux Lyrismes au goût si sucré et si mielleux
Sous la cloche de verre aux allures de cristal Un coeur bat sous les cicatrices impériales Des amours menteuses aux desseins cruels Qui le noient peu à peu dans les gouffres du gel
Les corbeaux noirs ont aperçu la charogne Fragile que sans merci le soleil rogne Quel fastudieux festin pour de tels larcineurs Tromper l'âme est certe bien fait de bon coeur !
Combien d'hommes ont lacérés mon visage blême A coup de rasoir, savoir trouver les termes Qui font couler les larmes des filles malades Chose facile quand tout est dans la parade
Ainsi, ô suite de multiples blessures Le sang vidé ne coule des écorchures Mais de mes yeux livides à la douce langueur Des meurtrissures, lasse, je n'ai plus de coeur.
Au lieu d'aimer des filles heureuses, vous les hommes, apprenez aux filles malheureuses à ne plus l'être...
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